Pour changer votre consommation d'alcool - l'arrêter ou bien la réduire -, il existe beaucoup d'aides possibles en Belgique.
Cliquez sur un type d'aide pour en savoir plus.
Médecins généralistes, alcoologues et psychiatres
- Médecin traitant
Votre médecin traitant vous voit depuis des années, il·elle connait votre contexte médical, familial et psychologique. Il·Elle est accessible et proche de chez vous. Il·Elle est en mesure de vous vous accompagner pour évaluer et réduire les effets physiques de l’alcool (foie, tension, sommeil…). Par exemple, il·elle peut prescrire des bilans sanguins, des traitements pour réduire la consommation ou pour accompagner le sevrage (en contexte sécurisé). En savoir plus sur les symptômes de sevrage ?
Il·elle peut vous orienter vers une aide plus spécialisée tout en maintenant le contact avec vous tout le long de votre processus de réduction ou d'arrêt de l'alcool.
De plus en plus de médecins sont également alcoologue. Ces dernier·e·s ont suivi une formation spécifique pour les problèmes en lien avec l'alcool. Outre leur savoir médical, ils·elles connaissent finement les ressorts psychologiques de l'alcool. Cela les rend plus à même de vous accompagner dans votre démarche.
Enfin, les consultation chez votre médecin sont largement remboursée par la mutuelle.
- Psychiatre
Le psychiatre a une expertise médicale en santé mentale. Il·Elle a la capacité à diagnostiquer et traiter les troubles psychiques associés à l'abus d'alcool, comme la dépression, l'anxiété sévère ou encore les troubles de l’humeur.
Il·Elle peut prescrire des médicaments que d’autres thérapeutes ne peuvent pas. Par exemple, des traitements de réduction de craving (naltrexone, nalmefene, etc.), des anxiolytiques en cadre contrôlé et des traitements pour comorbidités psychiatriques.
Le psychiatre a la capacité à gérer des situations complexes. Si la dépendance est sévère, chronique, avec rechutes répétées. Si la personne présente des risques suicidaires, de la violence, ou d’autres complications graves. Il·Elle peut assurer une coordination avec hôpitaux, unités d’assuétudes et programmes résidentiels.
- Tips médecin-psychiatre
Saviez-vous que l'hôpital bruxellois Brugmann propose deux journées pour faire le point sur sa santé physique et psychique en lien avec votre consommation d'alcool. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Sur Bruxelles encore, le RESAD aide les personnes en difficultés avec leur consommation d'alcool à trouver un·e médecin généraliste sensibilisé aux problèmes de l'addiction.
Psychologue
- A quoi ça sert un·e psy ?
Un·e psychologue a une compréhension profonde des mécanismes psychiques. Il explore avec vous vos pensées, émotions, croyances et schémas de fonctionnement. Cela aide à comprendre pourquoi l’alcool est devenu une "solution" (même si temporaire) à un problème plus profond : anxiété, solitude, perfectionnisme, trauma, estime de soi ou contrôle émotionnel.
Le·La psychologue travaille sur :
- les situations à risque (soirées, stress, conflits, isolement, etc.),
- les émotions déclenchant la consommation,
- les habitudes ancrées dans le quotidien.
Il·Elle utilise des approches éprouvées dans les addictions comme la TCC (thérapies cognitivo-comportementales), l'EM (entretien motivationnel), l'ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement) ou encore la Mindfulness et régulation émotionnelle. Parfois, le·la psychologues travaille aussi avec les proches.
Il·Elle n’est pas là pour juger, prescrire ou imposer. Il·Elle vous accompagne à son rythme, dans un espace confidentiel. Pour beaucoup de personnes, cela permet de parler de l’alcool sans honte, parfois pour la première fois. C'est important, l’abus d'alcool touche souvent l’estime de soi, la culpabilité et les relations aux proches.
Le·La psychologue aide la personne à reconstruire une identité en dehors de l’alcool et à améliorer ses relations, ou à poser des limites dans un environnement toxique. Il·Elle maintien la motivation, dédramatisant les retours à la consommation.

- Trouver un psychologue
Vous pouvez trouver des psychologues dans de nombreuses structures de soins partout en Belgique (centre de santé mental général ou spécialisé dans les addictions).
- Tips psychologue
Ces dernières années, l’offre de soins psychologiques a été renforcée en Belgique et ce afin de la rendre plus accessible. Il existe aujourd'hui de nombreux psychologues conventionnés (de première ligne) dont les consultations sont largement prises en charge par l'INAMI. Concrètement, votre quote-part par consultation varie entre 11 euros et 2,5 euros.
Si un tel soutien proche de chez vous vous tente, vous trouverez ci-dessous le lien adéquat en fonction de la province où vous habitez. Bruxelles - psybru.be / Namur - Psynam / Liège - Fusion Liège / Hainaut Mosaïque / Brabant Wallon Réseau 107 BW / Luxembourg ProxiRéLuxMatilda

Les groupes de parole
- Pourquoi un groupe de parole ?
En Belgique, les groupes de parole pour personnes souhaitant réduire ou arrêter l’alcool offrent un espace sécurisé et sans jugement, où chacun·e peut partager ses difficultés et recevoir du soutien de personnes vivant des expériences similaires. Ils sont souvent gratuits, présents dans tout le pays, et aident à renforcer la motivation, à gérer les envies et à maintenir l’alcool à distance. Ils complètent utilement les suivis professionnels et contribuent au bien-être émotionnel ainsi qu'à la réduction de l’isolement.
- Quels groupes possibles en Belgique ?
Les AA (Alcooliques Anonymes) proposent un cadre structuré basé sur le programme en 12 étapes, centré sur l’abstinence et l’entraide entre pairs, avec une dimension spirituelle qui convient très bien à certains mais moins à d’autres.
Les groupes laïques comme Vie Libre offrent une approche plus flexible, sans aspect spirituel, et permettent aussi bien la réduction que l’arrêt de l’alcool. Ils sont souvent animés par des pairs ou des travailleurs sociaux et adaptés à ceux qui recherchent un soutien accessible et personnalisé.
Les groupes psychothérapeutiques, animés par des professionnels, offrent un travail clinique approfondi sur les causes et les mécanismes liés à la consommation. Ils conviennent particulièrement aux personnes qui souhaitent des outils thérapeutiques solides ou un accompagnement plus encadré. Contactez votre réseau d'informations locales.
- Tips groupe
Il existe des groupes Al-Anon destinés non pas aux personnes ayant un problème d’alcool, mais à leurs proches : conjoint.e.s, parents, enfants adultes, amis. Ils offrent un espace confidentiel et bienveillant où chacun peut partager ce qu’il vit face à l’alcoolisme d’un·e proche. Basés comme les AA sur les 12 étapes, ils aident les participants à prendre du recul, à réduire la souffrance émotionnelle, à se recentrer sur leur propre bien-être et à développer des stratégies pour mieux vivre avec cette situation sans s’épuiser.

Le sevrage et la cure en résidentiel
Un sevrage est une prise en charge résidentielle visant un arrêt de l'alcool dans un cadre sécurisé. Il est encadrée par une équipe médicale et psychologique. Parler de cure implique un travail plus psychologique afin de mieux comprendre et gérer les mécanismes de l'addiction. Qu'il s'agisse d'une unité d'alcoologie, de psychiatrie générale ou d'un centre résidentiel spécialisé, il s'agit la plupart du temps de sevrage et de cure.
- Un sevrage/cure en unité d'alcoologie
Avant l'entrée, un entretien de préadmission permet d’évaluer la situation, d’expliquer le programme et de fixer une date d’entrée. La personne est accueillie, installée, puis réalise un bilan médical complet. Un traitement est mis en place pour gérer les symptômes de sevrage.
Durant 2 à 3 jours, l’objectif est de vous sentir soutenu et de pouvoir vous reposer dans un cadre rassurant. Une fois stabilisé, vous recevrez un accompagnement multidisciplinaire (psychiatre, psychologue, assistant.e sociale, etc.) pour mieux comprendre votre rapport à l'alcool.
Selon les unités d'alcoologie, le séjour peut durer d’une semaine à plusieurs semaines. La sortie est préparée en amont : suivi ambulatoire, postcure ou groupes de soutien pour éviter les rechutes.
Quelques exemples d’unités hospitalières en Belgique et leur durée de sevrage
- À Saint-Luc (Cliniques universitaires), l’unité intégrée (hépato-gastro + psychiatrie) propose une cure de trois semaines, structurée en : 1ère semaine d’hospitalisation (sevrage + bilan), 1 semaine à domicile, puis une 2ᵉ semaine de retour à l’hôpital.
- Au CHU Brugmann, l’unité 72 d’alcoologie réalise une “cure de sevrage” d’au moins 3 semaines, avec hospitalisation, suivi médical, psychologique, social, et préparation de la sortie. Par ailleurs, quelques mois après la cure, il est possible de programmer une semaine d'hospitalisation pour consolider le travail de la cure
- À l’unité d’alcoologie du Grand Hôpital de Charleroi, une hospitalisation de 7 jours est mentionnée comme durée de sevrage. Un travail en amont et en aval est assuré afin de garantir la continuité des soins.
- Un sevrage/cure en psychiatrie générale et en centre spécialisé non hospitalier
Un sevrage/cure peut également se faire en unité de psychiatrie générales ainsi que dans des centres résidentiels spécialisés.
Faire son sevrage en unité de psychiatrie générale permet d’arrêter l’alcool en sécurité, avec une surveillance médicale 24h/24 et la prise en charge de troubles psychiques associés (dépression, anxiété, troubles de l'humeur, etc.). Cette approche globale réduit les risques de complications et prépare la personne à un suivi thérapeutique ou une post-cure résidentielle après le sevrage. Globalement, le sevrage en psychiatrie est plus thérapeutique, et moins médico-centré qu’en unité d'alcoologie.
Un centre résidentiel spécialisé s'adresse en général aux personnes en difficultés avec un ou plusieurs produits addictifs (alcool, speed, héroïne, etc.). Ile permettent d’arrêter les drogues en sécurité, avec surveillance médicale et soutien psychologique. La personne est stabilisée et est préparée à la suite du traitement, en ambulatoire ou en post-cure.
- Tips pour sevrage/cure
Le projet FreeDom propose un accompagnement du sevrage alcoolique directement à domicile.
L’équipe est pluridisciplinaire : médecin alcoologue, psychologue, assistante sociale, en relation avec le médecin traitant, un infirmier et un kinésithérapeute. Il couvre la zone géographique du Hainaut occidental. Le suivi est long terme selon les besoins, implique les proches et vise non seulement l’arrêt de l’alcool, mais aussi la revalorisation de soi et le soutien dans l’abstinence.
Le service est gratuit, grâce au système de tiers payant.

Centre de post-cure
- Un centre de post-cure, c'est quoi ?
Les centres de postcure accueillent des personnes après un sevrage ou une cure résidentielle pour consolider l’abstinence et soutenir la reprise de la vie quotidienne. Ils offrent en résidentiel, parfois en journée, un accompagnement structuré sur plusieurs mois, avec un suivi psychologique, social et éducatif. La vie en communauté y prend une part importante dans la reconstruction des liens à l'autre, sans alcool.
- Tips centre de post-cure
Vous trouverez ci-dessous deux présentations de centres résidentiels de post-cures connus en Belgique: l'Espérance à Thuin et les Hautes-Fagnes à Malmedy
Centre de jour
Les centres de jour offrent un accompagnement quotidien ou hebdomadaire pour les personnes souhaitant réduire ou arrêter leur consommation d’alcool, sans avoir besoin d’un hébergement résidentiel. Il peut s'agir d'un espace dans une maison ou dans un hôpital.
Il y a de nombreux avantages:
- Soutien structuré grâce à des activités thérapeutiques, sportives, des ateliers créatifs, psychoéducatifs et groupes de parole.
- Accompagnement individualisé par des psychologues, éducateurs et assistants sociaux.
- Maintien de la vie quotidienne : les participants restent à domicile, peuvent continuer à travailler ou étudier.
- Prévention de la rechute grâce à l’apprentissage de stratégies pratiques et à un suivi régulier.
- Création de liens sociaux et d’un réseau de soutien entre participants dans un cadre sûr et non stigmatisant.
Aide-en-ligne
- L'aide en ligne sur cette plateforme
C'est la base de l'aide proposée sur notre plateforme. Nous proposons une aide gratuite et anonyme qui met à votre disposition des outils d’auto-évaluation et un accompagnement en ligne, incluant un suivi hebdomadaire par chat avec un·e psychologue pendant 3 mois. Accessible à tout moment, elle permet d’avancer à son rythme grâce à des exercices pratiques, des conseils personnalisés et un soutien confidentiel depuis chez soi. En savoir plus ?
- L'aide en ligne: autre.s application.s intéressante.s
I Am Sober est une application qui aide les personnes en difficulté avec l’alcool à suivre leur consommation, renforcer leur motivation et rester abstinentes grâce à des outils de suivi, de soutien et de progression au quotidien. Une communauté de soutien permettant de partager son parcours, sa motivation et ses réussites.
Aide par téléphone
Les lignes d’écoute par téléphone offrent plusieurs avantages importants :
- Accès immédiat à un soutien, même en pleine crise, sans rendez-vous.
- Anonymat et confidentialité, ce qui facilite la première démarche pour ceux qui n’osent pas encore consulter.
- Écoute bienveillante et sans jugement, permettant d’exprimer ses difficultés en toute sécurité.
- Orientation vers les bonnes ressources, adaptées à la situation (médecins, services spécialisés, groupes d’entraide).
- Disponibilité élargie (souvent soir et week-end), un soutien là où les services classiques ne sont pas accessibles.
Pourquoi appeler un inconnu ? Vais-je être jugé ? Va-t-il me comprendre ? Peut-être trouverez-vous quelques réponses dans cette présentation des bénévoles à votre écoute du numéro 107 - Télé-Accueil







